L’industrie de la mode derrière ses podiums clinquants c’est avant tout 80 miliards de vêtements produits par ans. En plus d’être la seconde industrie la plus polluante après le pétrole, elle est également l’une des première industrie à avoir créer l’obsolence programmée. Le mois de septembre n’est pas seulement celui de la rentrée, il est également celui de la mode parisienne Celle là même qui clôture en beauté le mois consacré à la présentation des prochaines collection Printemps-Eté.
Je profite de ce moment particulier de l’année pour vous présenter trois marques française qui ont fait le choix de se démarquer et de prendre l’industrie de la mode à contre courant.
Savoar Fer
Eliane Heutschi est Suisse, après des études à l’Institut de la mode, des arts et du design de Bâle elle choisit de poursuivre son cursus dans le programme entrepreneur de l’Institut français de la Mode.
Après avoir fait ses début chez Lutz Huelle, elle décide de s’envoler pour le Pérou où elle apprend certains savoir-faire ancestraux. Justement, l’artisanat fascine depuis toujours Eliane Heutschi. C’est cette passion qui donnera naissance à sa marque, où elle choisit de faire revivre ces savoir-faire tombés dans l’oubli souvent incarnés par des objets au look dépassé !
Ainsi débute sa réflexion de marque, SAVOAR FER, transcription phonétique du mot savoir-faire, voilà qui nous en dit déjà long. Chaque collection met en lumière de manière contemporaine un savoir-faire particulier.
La première collection d’Eliane Heutschi en 2017 nommée Bobbin Lace met en avant la dentelle et les fuseaux. Cross Stitch l’une de ses collections les plus connues réinvente le Point de Croix, le rendant graphique, gigantique. Pour l’hiver 2018 la marque nous fait redécouvrir le plis au couteau sous toutes ses formes, à travers différentes matières. Je vous laisse la surprise de découvrir sa dernière collection présentée le 26 septembre dernier au Palais de Tokyo…
About a worker
Cette marque ressemble plus au projet d’une vie, c’est dans la tête de Kim-Hou cofondatrice de la marque que About a Worker germe. C’est lors de ses études à la Design Academy d’Einhoven qu’elle développe l’envie de questionner le monde la mode contemporaine.
Lorsque l’on possède un parcours académique classique dans la mode on vous apprendra que le Luxe est synonyme de savoir-faire et d’artisanat. Mais lorsque l’on voit aujourd’hui des vaisseaux tel que le groupe LVMH ou encore Kering, l’artisanat ne fait-il pas partie d’un argumentaire marketing de plus ?
Kim-Hou justement en lançant le projet About a Worker, veut elle aussi remettre l’artisanat au centre de la création mais pas seulement. Avec Paul Boulenger son cofondateur ils souhaitent aussi mettre en avant les maîtres d’oeuvre de leurs pièces. Le vêtement n’est plus uniquement la star, les petites mains et les heures de travail qui le façonne le sont également.
Leur première collection tourne autour du bleu de travail, un vrai symbole pour cette marque ! Cette collection est d’ailleurs réalisée avec l’atelier Mode Estime de Saint Denis, qui emploie uniquement des personnes en situation sociale ou physique difficile.
4 travailleurs ont donc réalisés cette collection avec l’aide de Kim-Hou, le but étant de retranscrire dans chaque pièce l’histoire de son confectionneur. Je vous laisse découvrir leurs pièces ainsi que leurs histoires au fil de leur instagram @aboutaworker
Hôtel Vêtement
Que peut-il bien se cacher derrière ce nom énigmatique ?
Tout d’abord une créatrice Alexandra Hartmann basée en premier lieu à Copenhague. Hôtel Vêtement c’est un peu une histoire de hasard, Alexandra avait une idée, le design et le concept de ses produits. Au détour d’une rue elle tombe sur un tas de rideaux laissés par un hôtel, c’est ici que la marque Hôtel Vêtement est née.
Tous les vêtements que vous trouverez dans leur collection sont confectionnés comme vous l’aurez compris à partir de rideaux, tissus, draps récupérés. Et oui Hôtel Vêtement c’est une ligne de veste et de haut découpés dans ce bon vieux rideau en jacquard !
Le design est minimaliste et contemporain, ce qui laisse transparaître toute l’histoire du tissus. Le tissus c’est celui là même qui dicte le travail de dessin d’Alexandre de part sa taille, forme, imprimé. Dans son atelier, le droit à l’erreur est nul, les tissus sont uniques donc les chutes doivent être minimes. C’est un vrai travail d’orfèvres que de faire rentrer un patron de veste sur un rideau, je vous donne le parie de le tenter !
Dans son atelier de Belleville, Alexandra en plus de sa sélection rigoureuse de tissus, choisi, chine à la main tous les accessoires qui composent ses pièces. Un univers doux et rassurant à découvrir sur leur site hotelvetements.com